Puzzlavie

J'adore le vent. je me sens vraiment "vivre" dans ces moments là. Tous mes sens sont en éveil. Je prends consistance. Je suis là! Je suis vivante, en bonne santé et heureuse...

Mes cheveux lachés au vent. Je cours sur les pavés, à travers champs. Ca me pique les jambes! C'est pas grave! Sentir le vent passer sur moi... C'est indescriptible!

Je fredonne...le vent me répond...j'en pleure...c'est beau, tout simplement.

J'observe, le temps passe, mais je ne le vois pas. Je ne bouge pas et j'étends mes bras. En grand! En très grand! Je ne fais qu'un avec le vent! Je n'ai jamais ressenti une chose pareille.

Un moment de bonheur si intense! L'impression que rien ne peut m'arrêter!

Parce que j'essaie de rechercher ma liberté. Je ne la trouve pas. Pourtant elle est juste au fond de moi. Tellement proche que je peux l'atteindre. Je voudrais simplement être moi. Arrêter de me retenir.

Parce que depuis longtemps je n'ai plus couru dans une prairie sans raison. Parce que depuis longtemps, la petite fille que j'étais s'est envolée.

Je l'avais enfouie au fond de moi, oubliée. Et j'y repense nostalgique. Comment la rattraper?

Elle était la liberté.

Des fois, au bureau, quelques minutes se transforment en une heure quarante-trois.
C'est pas grave, c'est juste que j'attends que le serveur se remette de ses quelques minutes d'indisponibilité

Je quitte un emploi qui ne me convenait plus pour une autre vie, qui colle un peu plus à ma personnalité.
...
J'étais heureuse de quitter, triste de laisser mes collègues, devenues avec le temps, des amies. On a échangé des adresses, des numéros de téléphone... Les filles avaient les larmes aux yeux. Elles m'ont toutes écrit un petit mot, très gentil, que j'ai glissé dans mon tiroir où je ne garde que des petits trésors. Ces mots-là en font partie. Mon coeur leur garde une petite place spéciale. Ces mots représentent 3 ans de ma vie. Quand ça n'ira pas ou que je douterai de moi, je les relirai. Parce qu'ils sont une bouffée de chaleur pour le coeur. C'est toujours surprenant de voir à quel point notre passage quelque part peut laisser une trace.

Juillet, les jours s'écoulent. Je suis née en juillet et en juillet est ma renaissance. Eté toujours décrié, inaccepté, inacceptable. Soleil frappant comme un couperet sur ma nuque, tabassant mon dos et mon crâne de chaleur. Mais juillet s'adoucit dans le retour au pays. Les températures descendent et juillet caresse comme une plume, chaleur chaleureuse. Heureuse.

... mais ça doit venir avec le temps et l'expérience seulement... Aujourd'hui, j'ai découvert quelques trucs, en voyant le fils de ma tutrice, qui me font réaliser que je suis prête à devenir mère comme à devenir championne aux JO... D'abord, un enfant de deux ans et demie ne sait pas lire, non non, c'est pas la peine de rêver, les albums avec du texte ça va bien avec maman, mais c'est à peu près tout ; ensuite, ça ne sert à rien de lui parler comme à un débile, il ne comprend pas mieux et on a l'air parfaitement stupide devant les parents ; enfin, s'il te dit "où est padawanette ?" en te regardant, c'est pas qu'il a oublié qui tu étais, mais juste qu'il se fout de toi...

Mieux vaut ne pas jouer dans la cours des grands....
qui a la solution pour ne jamais devenir grand?