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Moissons -03-

rubrique FILDUTEMPS.




la dimension du temps est relative
Un prénom c'est pour la vie.
Le mien c’est Anne-Laure. Certaines fois, je rêve d’en changer tout d’abord parce qu’il est composé. Un prénom composé comme mon père mais aussi le même prénom de ma mère. Combien de fois ai-je entendu « et ton père, il s’appelle Laure ? » ou encore « et ta grand-mère c’est Laure ? » ? je ne les compte plus…d’ailleurs, je n’ai jamais trouvé la blague drôle.
Ce prénom m’a souvent embêté. Quand j’étais petite et que je désirais jouer à des jeux vidéos il n’y avait jamais assez de place pour écrire mon prénom. Je râlais tout le temps « papa ! j’ai pas la place de mettre mon e je m’appelle pas anne-laur ! ». Arrivée au collège, je ne compte plus le nombre de fois ou mes professeurs m’ont prénommés Anne-Marie ou Marie-Laure. Je me rappelle de mon premier cours de technologie en seconde, notre horrible et effrayant prof avait déclaré « oh un prénom composé, je vais jamais avoir de place pour l’écrire » je m’en souviendrais de sa réflexion. Le plus vexant ce fut quand mes amies de primaire m’appelaient Anne-Marie ou encore quand l’une d’entre elle me disa « ça te va pas ton prénom ! »
Aujourd’hui ce qui m’agace le plus c’est lorsque l’on prononce toute les syllabes de mon prénom en accentuant les E cela donne en effet sonore très agréable AnnE-LaurE. Ce qui m’agace aussi c’est lorsque l’on mange mes syllabes non non je ne m’appelle pas annore. Mais pour couronner le tout c’est les gens qui veulent absolument me donner un surnom car Anne-Laure c’est trop long à dire.
Finalement après avoir bien cogité sur le sujet, je relativise car je pourrais m’appeler Marie-Madelaine.
Un sentiment étrange m'assaille ce soir. Comme si une évidence ne pouvait plus être cachée à mes yeux. Le temps passe, et j'ai le sentiment qu'après dimanche je serai aspiré dans une dimension nouvelle où tout va plus vite, trop vite.
L'heure des comptes...Comptes d'heures.
Plus de 80 heures sans aucune nouvelles...
Elle ne m'écrit pas, ne m'appelle pas...
Pourtant elle me lit... Mes mails, mes courriers, mes messages, mes posts...
Il se passe fatalement quelque chose...
Craintes, puis anxiété, puis peurs acérées, accablantes...
Et je sais que cette fois, ce n'est pas une vue de mon esprit tordu et craintif d'être amoureux...
Des réactions amicales, je n'ai que des "aah....." gênés, contrits...fatalistes...
J'en espère presque le couperet...
Mais aucun moyen de la joindre...
Et quand ça me prend de sentir qu’il me reste peu de temps, je pense à celui qui, pendant ce temps-là, s’écoule dans le monde qui en a beaucoup et passe à côté du mien : celui des arbres qui sont en train de secouer leur pollen, celui des femmes qui attendent de perdre les eaux, celui d’un garçon qui étudie un vers de Dante, celui des mille clochettes des récréations qui sont en train de sonner dans toutes les écoles du monde, celui d’un vin qui fermente d’avoir été transvasé, et tout cela est en train de se produire en même temps que moi, et ainsi mon temps s’allie avec le leur pour devenir beaucoup."
(Tiré de "Tre cavalli", Erri de Luca, Traduction de l’italien ImpasseSud)

Puisqu'il est l'heure de partir...soyons
à l'heure....
Dans l'antichambre du Temps: « Coucou ! Coucou ! » lance le coucou avec quelques secondes d'avance sur ses confrères. L'instant d'après, l'air vibre sous l'impact de la musique pointillée du temps. Carillons, comtoises, pendules, horloges, réveils, montres, tic-taquent à qui mieux mieux.
Mon père, penché sur le mécanisme boudeur qu'il a entrepris de réparer, armé de patience et d'outils minutieux, relève vers moi son visage monocléen, la loupe chaussée à l'oeil.
Je jette un regard plein de convoitise vers les boîtes d'aiguilles aux formes alambiquées, les ressorts et les rouages. Comme c'est beau, l'horlogerie !
J'aime à observer le chirurgien du temps examiner son patient, poser son diagnostic, opérer une greffe. Je m'amuse avec les aiguilles dépareillées et invente de folles machines, tout en grandissant dans le culte de l'exactitude. Sans doute par réaction face à cette rigidité - le temps n'attend pas - je deviens imperméable à la notion de date (à part 1492, 1515 et 1789...) et ne suis pas davantage un exemple de ponctualité !
Savez-vous qu'en 1967, une nouvelle définition de la seconde a été adoptée lors de la Conférence des poids et mesures ? Elle est passée d'une fraction d'un jour solaire moyen à une définition basée sur la fréquence d'émission du césium 133.

Hey, n'oublions pas
Bon Annif !
Je pensais qu'aujourd'hui il y avait un an que ma soeurette était partie habiter au Canada et c'est pourquoi j'avais mis pour l'occasion mon joli t-shirt des Montreal Canadiens. Mais après un coup d'oeil à son blog, me suis rendue compte que j'étais un jour en retard sapristi! :-(
Enfin on peut dire qu'avec le décalage horaire et tout ça , suis pas trop en retard...donc je dis Hey bon annif Canadien Vounic ! (sais pas si y a une expression terrible en canadien) ! :-)
C'était l'anniversaire du jour en direct de
Viny Blog
... à vous les studios!
de se faire du bien!
Prenez 3 minutes de votre 24 heures de demain, inspirez profondement par le nez et expirez lentement par la bouche et le plus longtemps possible. Refaites la meme chose 3 fois (pas 2 fois, pas 4 fois).
Juste apres, souriez ! Oui, souriez en essayant de provoquer un petit rire. Et si le rire arrive, n'essayez surtout pas de le retenir, riez franchement.
Pendant que vous faites tout cela, concentrez-vous uniquement sur ce que vous faites au moment meme. N'allez pas trop vite, prenez votre temps. Ca dure entre 3 et 5 minutes, tout compris. Vous verrez le resultat ;)





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suzanne-r - Dimanche 17 Août 2003, 12:11

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